Communiqué SNPREES-FO25 Communiqué SNPREES-FO25

, par udfo25

Communiqué SNPREES-FO 25

La présidence de l’Université de Franche-Comté veut soumettre au vote des 36 élu·es du conseil d’administration de l’UFC, prévu le 16 décembre 2016, la campagne d’emplois 2017. Cette campagne d’emplois se déroule dans le cadre du Pacte de responsabilité qui s’est traduit dans l’ESR en 2016 par l’annulation de 122 millions d’euros de crédits et une ponction des fonds de roulement des Universités à hauteur de 100 millions d’euros.

Pour 2017, la présidence de l’UFC veut donc soumettre au vote le gel de 25 postes de PU, MCF et de PRAG. L’argument ? Des départs en retraite incertains. La vraie cause ? L’anticipation de nouvelles coupes budgétaires pour 2017. Or, d’après les annonces officielles, en particulier celles du secrétaire d’État en charge du budget, Christian Eckert : « Le budget du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche augmentera de 3 milliards d’euros, la plus forte augmentation de budget annoncée par le Gouvernement », dont 850 millions pour l’ESR. Cette proposition de vote de la présidence est inadmissible, tout comme l’est l’annonce de la fermeture pure et simple de ces formations dès la rentrée 2017 :
 La licence de musicologie
 La licence d’italien
 La licence d’anglais-russe et la langue russe en LEA
 La licence de Traitement Automatique du Langage

Sont aussi menacées à à court-terme : la licence d’allemand, le master LEC (langues et études culturelles) et les masters MEEF d’italien, d’allemand, de documentation et d’éco-gestion…

Des projets tuteurés et des stages en entreprise NE SONT PAS des heures d’enseignement.

Il est tout aussi inadmissible que l’UFR SLHS ambitionne de supprimer 2 semaines de cours aux L1 par semestre (10 semaines au lieu de 12) et 1 semaine de cours aux L2 , malgré sa pleine et entière connaissance de l’arrêté du 1er août 2011 relatif à la licence qui prévoit que « la formation représente un volume d’au moins 1 500 heures d’enseignement sur l’ensemble du cursus de la licence » et qu’ « un équilibre entre les différentes modalités d’enseignement, et notamment les cours magistraux, doit être assuré ».

La décision du directeur de l’UFR SLHS d’imposer illégalement la transformation des heures de CM en heures TD (80% de TD et 20% de CM par UE) sur la base de critères d’effectifs étudiants (sous un seuil de 10) est inacceptable. Le tribunal administratif de Lyon a, dans sa décision du 9 mars 2016, condamné l’Université de Lyon II pour les mêmes motifs. Comme l’Association pour la « Qualité de la science », nous nous félicitons de cette décision se fondant sur le fait que « le TD ne se définit pas quantitativement, par le nombre d’étudiants, mais qualitativement, par les modalités de participation des étudiants au cours. » Comme QSF, nous considérons que cette mesure n’est autre qu’une « modulation de service masquée » menaçant de surcroît le droit des enseignant·es à être aussi, comme le prévoit leur statut, des chercheur·es à 50%. Comme le directeur de l’UFR SLHS de Dijon qui a refusé la destruction des formations, le directeur de l’UFR SLHS doit abandonner ces mesures.

Une chose nous paraît claire : la question de la grève doit être posée. Comme celle des personnels de psychologie de Toulouse 2, qui, après 3 semaines de grève en début d’année universitaire, ont obtenu satisfaction sur leurs revendications en heures de cours et en postes de BIATSS.

Le SNPREES-FO a voté CONTRE la sélection des étudiant·es en M1 au dernier CNESER, CONTRE la LRU en 2009 (nous rappelons que les enseignant·es et personnels ont fait grève pendant 4 mois pour son abrogation en 2009), CONTRE la LRU II en 2012, CONTRE la modulation des services, CONTRE les fusions d’établissements et la territorialisation de l’ESR dans le cadre des COMUE, CONTRE PPCR et la destruction des statuts. Le SNPREES-FO exige toujours l’abrogation de ces contre-réformes.

C’est pourquoi le SNPREES-FO 25 soutient pleinement les revendications des enseignant·es des départements concernés, ainsi que des personnels BIATSS. Nous nous associons à l’appel à AG du 22 novembre.

Et pour nous, les revendications sont claires :

 Aucune fermeture de formation, maintien des licences de musicologie, d’italien, de russe, de TAL, de tous les masters LEC et MEEF
 Aucun gel de poste, restitution de tous les postes en SHLS, SJEPG, STGI, CLA, IUT et ESPE, et recrutements à hauteur des besoins !
 Aucune suppression d’heures et de semaines de cours
 Maintien de tous les CM
 Remplacement de tous les BIATSS en congé maladie, compensation de tous les postes à 50%

Besançon, le 21 novembre 2016

SNPREES-FO 25

Secrétaire départemental : Eric GALETTE

Contact : fo_ufc@hotmail.fr