Conférence de presse du jeudi 6 février - nous sommes encore là et nous ne lâcherons rien.

, par udfo25

Avant le départ de la manifestation, jeudi 6 février, les représentants des organisations syndicales ont pris la parole lors d’une conférence de presse. Ci-dessous l’intervention de Rachel Messousse, secrétaire de l’Union départementale Force Ouvrière du Doubs. Cette déclaration a été reprise par Richard Obéron, secrétaire de l’Union locale Force Ouvrière de Montbéliard lors de la manifestation.

"Ici même à Besançon, le 16 novembre 2018, Macron est venu inaugurer le musée des beaux arts. Les Organisations syndicales avaient appelé à manifester. Le préfet nous interdisait de s’approcher de la place de la révolution. La police a gazé et matraqués les manifestants. Le coup d’envoi était donné…
Le lendemain, le 17 novembre, c’était le premier samedi de manifestation des gilets jaunes.

Et depuis, pas une semaine sans violence policière : gazage, matraquage, tirs de LBD.
Plusieurs milliers de blessés,
des centaines d’éborgnés et morts.

Et même sur Besançon les arrestations et les gardes à vues abusives se sont multipliés, un de nos camarades en a subi 6 ainsi qu’une perquisition juste pour avoir manifesté pacifiquement. Deux gilets jaunes ont été incarcéré dont un sans aucun antécédent judiciaire, des camarades ont été aussi traduit en justice pour « outrage à Castaner »

C’est ce que Macron appelle le dialogue social.


Depuis, à chaque manifestation, qu’elle soit appelée par les gilets jaunes ou par les organisations syndicales, conjointement ou séparément, certains journalistes aux ordres, les agents de la propagande macroniste ne montraient que les violences.

C’étaient leur façon de ne pas parler des revendications.


Quand ils pouvaient montrer des gens cagoulés cassant une vitrine, cela faisait l’essentiel de l’information. C’était leur façon de dire « voyez avec qui vous manifestez ». Pour nous diviser et pour éviter la jonction entre les organisations syndicales et les gilets jaunes.

Il faut le dire, la propagande de Macron a échoué, nous sommes toujours là toujours déterminés.

Vendredi lors de la visite de Laurent NUNEZ secrétaire d’Etat du ministre de l’intérieur à Planoise, Nous avons appelé à manifester, on nous a empêché de manifester en nous barrant le chemin par des murs de CRS. Le prefet s’est dépéché de produire une interdiction de manifester pour l’avenue du Parc et Place CASSIN. Nous avons alors décidé d’aller au centre Nelson MANDELA la ou Nunez serait. Stupeur, de nouveau les forces de l’ordre nous ont barré le chemin, poursuivi et nassé pendant près de 3 h. Mais ou est passé notre droit fondamental de manifester.
Les OS FO, SUD et FSU iront porter plainte, encore aujourdhui le prefet nous interdit de manifester devant le commissariat de la gare d’eau.

Mais on est là même si Macron ne le veut pas !

Depuis plusieurs semaines, la violence n’est plus montrée en boucle à la télé. Mais elle n’a pas cessé, bien au contraire. La violence policière a encore sévit sur Besançon avec des jets de grenades (de désencerclement et lacrymogène), gazage au poivre sans aucune sommation sur des gilets jaunes venus soutenir à proximité du commissariat leurs camarades en garde à vue. Après les gilets jaunes, les grévistes, les militants syndicaux, cette fois c’est les lycéens qui sont victime de violences policières, matraquages, gazages, intimidations.

Ce sont des enfants qui sont frappés, NOS ENFANTS

Lycée Decour à Paris : 3 lycéens plaqués au sol puis mis en garde à vue
Lycée Ravel à Paris : 4 lycéens mis en garde à vue
Lycée Paul Valéry Paris : la police entre dans le lycée et poursuit des élèves dans les couloirs
Lycée de Nantes : la police frappe et gaze
Lycée de Seyssinet : les gardes mobiles évacuent le lycée
Lycée de Moirans : les forces de l’ordre dans le lycée pour contraindre les élèves à passer les épreuves
Lycée Montesquieu de Bordeaux : les élèves sont enfermés, alarme à incendie débranchée pour les contraindre à passer les épreuves
Lycée de la Rochelle : 17 lycéens interdits de passer les épreuves, ils avaient été repérés sur instagram
Lycée V&H B de Rennes : les élèves matraqués, un se retrouve à l’hôpital. Puis le lendemain les élèves sont parqués par les forces de l’ordre à l’intérieur d’un amphi. Malgré un incendie et les pompiers dans le lycée, le proviseur évacue les autres élèves mais laisse ceux qui passent E3C enfermés par la police.

Voilà ce que les médias ne montrent pas.


Mais nous, nous le disons haut et fort, ce sont des enfants, ce sont nos enfants, notre responsabilité d’organisations syndicales est immense, nous devons les protéger, nous les protégerons.
Laurent NUNEZ ici à Besançon devant les journalistes a dit qu’il n’y avait pas de violence policière mais que c’était le fait de manifestants. Etre nassé, être matraqué, être gazé, être perquisitionné, être en garde à vue, être intimider n’est ce pas de la répression gouvernementale ?

Mais nous sommes encore là
et nous ne lâcherons rien."