NOS REVENDICATIONS NE SONT PAS MISES EN QUARANTAINE !

, par udfo25

La commission exécutive de l’union départementale, consultée par mail, a adopté la résolution qui suit.

NOS REVENDICATIONS NE SONT PAS MISES EN QUARANTAINE !


Cette crise sanitaire, loin de nous faire taire, montre à quel point nos revendications étaient et restent justifiées.
Macron lui-même, fait semblant de découvrir que les services publics sont utiles, il parle même de héros en blouse blanche.
Mais n’oublions pas qui était le donneur d’ordre qui envoyait ses CRS frapper et gazer les défenseurs des services publics.
N’oublions pas non plus qui a refusé obstinément de répondre aux revendications des personnels de santé et particulièrement des personnels des services d’urgence.
Mardi 19 mars, la secrétaire générale de l’UD, a été reçue avec les autres organisations syndicales par le directeur du cabinet du Préfet.
Rachel a rappelé quelques revendications élémentaires :

Les soignants, contaminés par le virus vont perdre un jour de carence…
Les enseignants qui accueillent les enfants des personnels soignants n’ont pas de protection, ni masque ni gel…
Les employés des services publics notamment les agents accueillant les enfants ou des entreprises qui doivent travailler n’ont pas ni consignes précises ni matériel pour se protéger…
Certaines usines continuent de travailler sans que leur production soit indispensable et font prendre des risques aux salariés...
Macron dit que personne ne perdra, mais 84% du salaire, si chômage partiel c’est une perte …
Et les intérimaires, comme tous les salariés précaires ne seront pas indemnisés…

Invariablement le directeur du cabinet du Préfet a répondu que tout allait bien se passer et que « on ne laissera personne de côté ».
La formule est un peu usée, on l’a entendue chaque fois qu’une usine, un commerce ou un service fermait.
Entre-temps le gouvernement décidait de suspendre le jour de carence des fonctionnaires, une victoire allez-vous dire ! Oui, mais suspendre n’est pas retirer. Nous continuons de revendiquer le retrait définitif du jour de carence aux fonctionnaires.
La commission exécutive a appris que certains syndicats ont demandé et obtenu l’arrêt de leur usine pour protéger les salariés ; dans les collectivités également, l’intervention syndicale a permis d’obtenir des mesures protectrices.
La commission exécutive demande à TOUS LES SYNDICATS de transmettre les informations sur leur situation.
Ainsi nous pourrons à notre tour redonner à chacun les infos nécessaires pour que, s’appuyant sur les cas les plus favorables, chacun puisse intervenir et protéger les salariés.
Hier dimanche 22 mars, l’assemblé nationale à adopter la loi d’urgence sanitaire au-delà du confinement qui est plus que nécessaire dans cette crise sanitaire, cette loi donnera tout pouvoir au premier ministre en matière de restriction de liberté fondamentale.
Dans cette loi, le gouvernement pourra modifier les conditions d’acquisition des congés payés, de prise de congés, de RTT voir d’utiliser le compte épargne temps. C’est-à-dire les entreprises pourront imposer des congés payés durant la période de confinement où le salarié n’est pas totalement libre de ses mouvements.
C’est une attaque violente du code du travail et de nos acquis.
Ils pourront aussi imposer une dérogation au repos hebdomadaire et dominical ; et à la durée légale pour certains secteurs d’activité.
En tout état de cause pour la commission exécutive de l’UD FO les revendications, toutes les revendications demeurent.
Augmentation des salaires
Augmentation du point d’indice
Respect des conventions collectives et des statuts
Retrait, et non pas suspension, de la réforme des retraites
Retrait, et non pas suspension, de la réforme de l’indemnisation du chômage
Retrait, et non pas suspension, de la loi de transformation de la fonction publique
Retrait et non pas suspension de la réforme du bac

Mais en plus la situation sanitaire nécessite
Arrêt de toute la politique de réduction des dépenses de santé qui a amené cette situation catastrophique
Aucun salarié ne doit perdre un euro, aucun salarié n’est responsable de cette situation
Les salariés qui doivent aller au travail doivent avoir toutes les protections nécessaires, les CHSCT et les CSSCT doivent se réunir d’urgence
L’UD maintient les préavis de grève qu’elle a déposés en décembre
En effet les patrons ont le devoir de protéger les salariés et les salariés ont le droit de se retirer s’ils ne sont pas protégés : aucun salarié ne doit mourir par la faute de ceux qui ont économisé des milliards sur les services de santé.
Certes, le virus ne choisit pas qui il touche, mais ceux qui ont choisi de réduire les dépenses de santé, ceux qui ont choisi de ne pas satisfaire les revendications de salariés, ceux- là ont choisi de laisser le champ libre au virus. Nous ne serons pas leurs complices, nous ne mettrons pas nos revendications en quarantaine.