PASSE SANITAIRE : Ce que nous demandons aujourd’hui, c’est bien le retrait de cette loi !

, par udfo25

Environ 300 personnes dont de nombreux soignants se sont rassemblés lundi 9 août sur le parvis de l’hôpital de Besançon pour soutenir les soignants et exiger l’abrogation de la loi sur le passe sanitaire à l’appel de Force Ouvrière, de solidaire et de la FSU. Les soignants étaient en grève à l’appel des syndicats FO, SUD et CGT de l’hôpital. De nombreuses interventions se sont succédé dont celle de notre camarade Ludivine VINEL, secrétaire du syndicat FO du CHU, voir son intervention ci-dessous. Sont également intervenus les représentants de SUD, de la CGT et de la FSU ainsi que le Professeur Laurent THINES et de nombreux participants au rassemblement.

Intervention de Ludivine VINEL : Bonjour, je suis Ludivine VINEL, secrétaire générale du syndicat Force Ouvrière du CHU de Besançon. Merci d’être venus si nombreux ce jour pour soutenir cette action de défense des droits des agents hospitaliers.
Aujourd’hui

ce que nous contestons tout d’abord, ce n’est pas la vaccination, mais la privation de liberté faite aux agents de choisir ou non de recevoir un vaccin qui reste expérimental ;


chacun doit se déterminer librement sur ce sujet.

Ce que nous contestons c’est, en réalité, le caractère obligatoire, contraignant avec toutes les sanctions qui vont découler du refus de la vaccination

de la part d’un personnel dévoué aux patients.
Nous tenons à rappeler ici, qu’au départ, les agents n’avaient que très peu de protections et qu’ils devaient parfois eux même fabriquer leurs propres équipements.
Nous tenons aussi à souligner que ça n’a jamais empêché nos gouvernants de nous imposer de travailler alors que nous étions porteur de la COVID, de rappeler les agents sur leurs repos et de les solliciter pour intervenir dans des services COVID ;

il est bien loin le temps ou nous étions salués pour notre dévouement...


Au lieu d’ouvrir des lits, de recruter du personnel et de fournir du matériel, notre gouvernement préfère encore nous priver de libertés, générer des conflits et divisions dans les équipes, en nous imposant une vaccination obligatoire, comme unique solution pour résoudre le problème du virus et les maux de l’hôpital publique en général.

Ce que nous contestons enfin, c’est l’obligation depuis aujourd’hui d’un passe sanitaire aux patients pour l’accès aux soins.


L’accès aux soins pour tous est un principe en France.
Mais tous ceux qui n’auront pas de passe vont se ruer aux urgences, seul service exempt de passe.
Est-ce une solution d’engorger encore les urgences et de mettre une pression supplémentaire aux personnels de ces services ?

Ce que nous demandons aujourd’hui, c’est bien le retrait de cette loi.


C’est le droit de pouvoir exercer nos métiers librement sans contraintes supplémentaires.


C’est aussi la réouverture de lits et le recrutement de personnel

afin d’exercer correctement nos métiers et d’apporter des soins dignement aux patients.

Nous ne lâcherons rien,
nous continuerons à nous battre


et nous vous annonçons que d’autres actions se feront dans les semaines qui vont suivre.

On ne lâche rien !


Merci à toutes et à tous.

Rachel Messousse, secrétaire de l’UD FO, s’adressant à la presse explique :
"le passe sanitaire est une atteinte à toutes nos libertés, il va falloir avoir le passe sanitaire pour travailler, pour aller boire un verre, pour voyager, pour se soigner.
C’est inadmissible, on ne peut pas continuer comme ça…
Dans le privé si on est suspendu deux mois on est licencié, alors s’ils disent qu’il n’y aura pas de licenciements, c’est faux !
et en plus au 1er octobre il y a la réforme de l’assurance chômage, ça veut dire 17% en moins d’allocation chômage
et derrière il y a la réforme des retraites,
alors on dit stop, stop, stop !
on va continuer à se mobiliser,
on ne lâchera rien… »

rendez-vous pour le jeudi 19 août à 14h30 devant l’ARS de Besançon.

Pour Le Professeur Thinès " ce passe sanitaire est tout sauf sanitaire.
A part réduire nos libertés individuelles, nous empêcher de nous déplacer, nous empêcher de vivre normalement, ce passe sanitaire n’apporte rien en termes de santé publique…
Il va poser de gros problèmes au niveau de l’organisation de l’hôpital…
"