Rassemblement du 8 mars 2021 - Besançon

, par udfo25

Lors du rassemblement les différentes organisations syndicales présentes sont intervenues. Le discours de notre camarade Rachel Messousse, secrétaire de l’UD FO du Doubs a été particulièrement applaudi, nous le publions ci-dessous.

Rassemblement du 8 mars 2021 à Besançon
DISCOURS DE RACHEL MESSOUSSE, SECRETAIRE DE L’UD FO DU DOUBS

Le 8 mars 1917, à Petrograd, en Russie, les femmes arrêtent la production de l’usine, leur principale revendication est du pain. C’est le début de la révolution russe.
Depuis plus de 111 ans, le mouvement ouvrier combat pour les revendications des femmes exploitées et fait du 8 mars une journée particulière de ce combat.
Le 8 mars 2020, Macron faisait une de ces déclarations alambiquées : « Notre génération sera celle de l’égalité hommes-femmes ». Sept jours après cette déclaration, c’était le début du confinement. Et aujourd’hui, nous sommes toujours dans l’urgence sanitaire qui supprime toutes les libertés sauf celle d’exploiter.
Or les plus exploités paie le prix le plus cher. Et les plus exploités sont les femmes !
L’exemple de notre pays est parlant, c’est bien en 1944-1946 que toute la classe ouvrière arrache aux patrons la sécurité sociale, le droit de vote des femmes et le statut de la fonction publique.
Nous pourrions dire que dans la fonction publique, il y a égalité de traitement entre les hommes et les femmes. Ce n’est pas tout à fait vrai puisque les primes sont négociées et cela désavantage les femmes. On peut constater aussi deux des professions les plus féminines, les instits et les infirmières étaient classées ‘’catégorie active’’ qui donnait droit à la retraite à 55 ans. Et depuis des décennies, tous les gouvernements ont dénoncé ces acquis comme des privilèges qu’il fallait abolir.
Dans le privé, le temps partiel imposé est toujours d’actualité pour les femmes, et afin qu’elles puissent avoir un salaire dit correct, les patrons les pressent d’accepter de travailler le dimanche. Vous pourriez dire que la pression pour le travail le dimanche peut s’effectuer autant sur les hommes que sur les femmes. Mais les femmes sont nombreuses à temps partiel et parfois dans une situation mono parentales. Alors pour boucler les fins de mois qui sont de plus en plus difficiles, elles acceptent. C’est un exemple parmi tant d’autres…
Autant il est nécessaire, indispensable, de mettre l’accent sur la situation des femmes qui bien souvent sont exploitées encore plus durement que les hommes, autant ce serait une erreur de séparer les revendications des femmes de celles de tous les exploités.

Non, on ne peut pas défendre les droits des femmes sans défendre tous les acquis des salariés.


Pour nous FO, organisation de la classe ouvrière, la première et la plus inacceptable des inégalités de la société, c’est qu’elle est divisée en classes. Il y a d’une part la classe des exploiteurs, une poignée, et d’autre part l’immense majorité de la population, les exploités.
Et les exploiteurs, les patrons les banquiers avec tous leurs serviteurs zélés pour détourner notre regard de cette inacceptable division nous disent : Regardez-donc l’inégalité entre public et privé ! Nous allons y remédier… Regardez-donc l’inégalité entre tel ou tel régime de retraite et le vôtre ! Nous allons en finir avec ça…
Il y en a même qui osent invoquer l’inégalité hommes-femmes pour réduire les droits de tous. Alors que ce sont bien les patrons qui payent les femmes jusqu’à 20 % de moins.
Au nom de l’égalité, ils veulent baisser la rémunération des salariés en détruisant les conventions et les statuts afin que chacun homme ou femme soit payé ‘’au mérite’’ c’est-à-dire à la tête du client. Et là, nous savons que c’est la porte ouverte à toutes les pressions scandaleuses qui peuvent être exercées sur les femmes. Chacun mesure ce que nous avons à défendre et ce que nous avons à conquérir.
Mais revenons au 8 mars 2021.
Aujourd’hui, les femmes ont contre eux un ennemi très dangereux, c’est Macron et son gouvernement. C’est l’état- major de la classe des exploiteurs.
En effet ce sont ceux qui ont fermé des dizaines de milliers de lit dans les hôpitaux, ceux qui ont limité le nombre des médecins, ceux qui ont fermés des dizaines d’hôpitaux, ceux qui ont réduit d’autant les personnels dans les hôpitaux et qui chaque soir viennent nous dire qu’ils prennent soin de nous mais que si le virus circule c’est de notre faute.
Il y a plus d’un an maintenant, les personnels des EHPAD, des femmes pour la plupart ont tiré la sonnette d’alarme par des grèves et des manifestations réclamant un rapport de 1 pour 1 c’est-à-dire de 1 personne salarié (toutes professions confondues) pour 1 personne résidente.
Macron, puis Buzin, puis Véran, après Bachelot et Touraine n’ont jamais voulu. On connaît la suite avec les malades des EHPAD qui devaient mourir sur place pour ne pas encombrer les hôpitaux.

Voilà ce à quoi sont confrontées les salariées de la santé dont une immense majorité de femmes.
Mais Macron continue.
Je n’en dis pas plus et quand il y a inégalité, ,on sait d’avance qui va en pâtir, ce sont les femmes.
Mais la résistance est là, nous sommes toutes et tous déterminés, nous allons les faire reculer.

VIVE LE 8 MARS ! VIVENT LES FEMMES QUI COMBATTENT !
VIVE LA CLASSE OUVRIERE !