Déclaration de la CE de l’UD FO 25 du 15 juin

, par udfo25

Déclaration de la CE de l’UD FO 25 du 15 juin HALTE AU FEU ! NON AUX ORDONNANCES ! Les projets destructeurs du nouveau Président de la République sont nombreux et ce n’est pas le parlement qui le freinera. Après les ordonnances contre le code du travail, M Macron a prévu de s’attaquer : A la fonction publique A l’assurance chômage A la Sécurité Sociale Aux régimes de retraite Il prévoit en particulier : Suppression de 120 000 fonctionnaires 2 milliards de coupe chaque année dans les dotations des collectivités territoriales En finir avec le statut de la fonction publique Généralisation des salaires au mérite Autonomie complète des établissements scolaires Supprimer les cotisations sociales et les basculer sur la CSG, le plus injuste des impôts Détruire tous les régimes de retraite et instaurer un régime par points Mais l’urgence, ce sont les ordonnances contre le code du travail que M Macron a prévu de faire passer dès cet été, espérant ainsi éviter la réaction de colère des salariés unis avec leurs syndicats. Nous l’avons vu le jeudi 1er juin avec la camarade Karen qui est venue d la confédération nous exposer à plus de 50 participants de nos syndicats du Doubs, si le plan de M Macron s’appliquait, cela signifierait l’abrogation pure et simple de la plus grande part du Code du travail et des conventions collectives. Tout serait remplacé par des accords d’entreprise. Non seulement ces accords se feraient sous le chantage du patronat qui pourrait toujours menacer de licencier tout ou partie des salariés, mais en plus, si les syndicats osaient résister, le patron pourrait avoir recours au référendum et faire voter directement les salariés avec le canon du pistolet sur la tempe. Contre un droit du travail pulvérisé en autant d’accords d’entreprises, nous, FORCE OUVRIERE, exigeons le maintien de la règle commune à tous les salariés, c’est-à-dire le maintien du Code du travail et des Conventions collectives, non à l’inversion de la hiérarchie des normes. Notre camarade Jean Claude Mailly interviewé sur Europe 1 a très justement déclaré : « Quand je lis ce qui sort dans Libération, je dis ‘’halte au feu’’ » « Si ce sont des pistes et que ces pistes reflètent l’état d’esprit du gouvernement, ce qu’il veut faire, alors ça va être clair, la concertation ce n’est pas possible(…) la concertation va tourner court » Nous sommes tout à fait d’accord avec Jean Claude Mailly, accepter ça, CE N’EST PAS POSSIBLE. Nous nous félicitons du fait que nos camarades de la région parisienne aient participé à une réunion commune avec leurs homologues de la CGT, de la FSU, de SUD et de l’UNEF. Nos camarades nous ont informés que toutes les OS étaient d’accord pour dire comme FO : « Le gouvernement veut s’attaquer au Code du travail, mais aussi, l’assurance chômage, à la Sécurité sociale, aux retraites. Il veut aussi regrouper toutes les instances représentatives du personnel, DP, CE et CHSCT ainsi que le Délégué Syndical. Il s’attaque aussi au pouvoir d’achat des retraités en ponctionnant 1,7 % de CSG supplémentaire. » Toutes les organisations présentent se sont accordées pour dire qu’il fallait démontrer notre combativité sur de tels sujets. Elles ont affirmé leur volonté de poursuivre la bataille pour l’abrogation de la loi Travail, et aussi de toutes les lois qui entraînent des situations dramatiques dans le secteur privé comme dans le secteur public. Nous rejoignons également les positions de nos camarades de la fédération des services publics et de santé qui, réunis en conférence de branche les 6, 7 et 8 juin, ont réaffirmé leurs revendications : Mettre fin aux politiques d’austérité Conserver et renforcer le service républicain Rejeter la loi Travail et son amplification Conserver la hiérarchie des normes en matière de négociation collective comme de paritarisme Bloquer les contre-réformes territoriales et hospitalières C’est ainsi que notre CE peut reprendre les conclusions de cette conférence de branche pour tracer nos tâches immédiates : Organiser la résistance et préparer la construction du rapport de force pour bloquer les mauvais coups qui se préparent et défendre les revendications. Réunir les instances, les syndiqués, dans les usines et les services, informer tous les salariés et porter leurs revendications immédiates. Il n’y pas de petites revendications, si on néglige des soit disant petites revendications, on ne pourra jamais mobiliser pour faire reculer ce gouvernement sur ses grands projets mortifères. Ceci est d’autant plus vrai que, aujourd’hui, dans les usines, les ouvriers n’en peuvent plus des cadences insupportables.